Surendettement: les jeunes adultes particulièrement concernés

Acheter une nouvelle voiture, s’offrir la maison de ses rêves,…: grâce au crédit, il nous est possible de concrétiser toute une série de projets, pourtant totalement irréalisables sans aide financière. Qui, à l’heure actuelle, peut se permettre d’acheter ou de faire construire un maison sans apport extérieur? Soyons honnête: très peu de personnes. Reste que, comme le dit le célèbre dicton: « emprunter de l’argent coûte aussi de l’argent ». Dicton que de nombreux jeunes adultes, si l’on en croit les statistiques en matière de surendettement, semblent néanmoins prendre trop à la légère. Gros plan. 

Les 18-34 ans: cible vulnérable

En 2013, la Centrale des crédits aux particuliers de la Banque nationale belge (BNB) révélait qu’un jeune sur dix situé dans la tranche d’âge 18-34 ans présentait une défaillance d’au moins un crédit à la consommation ou prêt à tempérament. Un pourcentage nettement supérieur aux 35-44 ans (7,9%), aux 45-54 ans (5,8%), aux 55-64 ans (3,6%) ou encore aux plus de 64 ans (1,6%).

Comment expliquer cette situation? Un certain nombre de facteurs, une fois combinés, participeraient en réalité à faire basculer ces jeunes adultes en situation de surendettement.

Citons en premier lieu une plus grande sensibilité aux techniques marketing, techniques toujours plus subtiles et aiguisées. L’attitude vis-à-vis du crédit n’est pas non plus la même, les jeunes adultes jugeant parfois l’acte de souscription d’un crédit bien moins lourd de sens que leurs aînés. Il convient également d’ajouter à cela des connaissances financières hasardeuses et lacunaires. Saupoudrez-le tout d’une situation financière bancale et vous obtiendrez le profil type d’une personne potentiellement sujette au surendettement.

Reste que la notion de crédit n’est également pas toujours bien comprise de tous. Très nombreux sont en effet celles et ceux pour qui acheter un smartphone à prix cassé assorti d’un abonnement n’est pas considéré comme un crédit, par exemple. Il en va de même pour les cartes de crédit liées à un établissement commercial.

Mal informés, inconscients et pressés, les 18-34 ans constituent donc une cible particulièrement vulnérable.

Sortir de la spirale du surendettement: c’est possible

Reste qu’il demeure toutefois possible de sortir la tête hors de l’eau, et heureusement! En Wallonie et à Bruxelles, il existe à ce sujet plusieurs organismes dont le but est d’aider les personnes surendettées à retrouver une situation d’équilibre. Gratuitement, ces différents services informent, conseillent et vont jusqu’à négocier des plans de paiement avec les différents créanciers.